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Libération

Comment Perben tente d'acheter une base à Lyon

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publié le 13 novembre 2006 à 0h04

Lyon de notre correspondant

Dominique Perben aimerait devenir député à Lyon, avant les prochaines municipales. Mais voilà, les quatre circonscriptions de la ville sont déjà acquises à la droite : il doit donc convaincre un élu UMP de lui laisser la place. Qu'à cela ne tienne. Le ministre des Transports a des arguments de poids. Pour séduire le député UMP, Christian Philip ­ ancien premier adjoint à Lyon, resté proche de Raymond Barre ­, il lui a proposé la présidence d'une société nationale en échange de sa circonscription. Mais l'élu l'a mal pris. Il s'offusque de ces pratiques, et compte bien se présenter quand même.

«Dominique Perben m'a fait part, il y a un mois seulement, de son souhait de se présenter dans ma circonscription, confirme Christian Philip. Puis, il m'a fait une proposition de reclassement, si j'ose dire. Il m'a dit qu'il pensait que je pourrais sans doute obtenir la présidence de Réseaux ferrés de France [société gérant les infrastructures de la SNCF, ndlr], qui n'est de surcroît pas disponible. J'ai de toute façon un métier que j'aime et que je continue d'exercer. Je suis universitaire, pas professionnel de la politique comme Dominique Perben. Je ne suis pas propriétaire de ma circonscription, certes, mais une circonscription, cela ne s'achète pas.» De son côté, le ministre des Transport se défend en affirmant qu'il n'était pas spécialement «demandeur». C'est le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, qui aurait insisté pour que se