Je n'ai pas attendu la vidéo pirate que des «gentils» camarades socialistes ont mise sur le Net pour écrire, au printemps de cette année, dans un Rebond (Libération du 9 mai 2006) où je défendais déjà la candidature de Ségolène : «A propos du combat qui est le mien depuis quarante ans, celui de l'école, elle a dit que le rôle des enseignants n'était pas seulement d'instruire mais aussi d'éduquer et qu'il faudrait reposer la question du temps de présence des enseignants dans les établissements scolaires.»
Passons sur le procédé, il est curieux que ceux qui protestent contre les Conseils des ministres télévisés et qui s'indignent de ce qui s'est passé en Hongrie où un «camarade» a filmé les déclarations du Premier ministre à son insu pour les rendre publiques ensuite jouent ce petit tour à Ségolène. Mais moi, cela ne me choque pas, je suis favorable à ce que même des réunions de travail puissent être filmées. Ce serait assez drôle de savoir ce que Fabius ou DSK et leurs amis se disent quand ils sont entre eux, que ce soit sur Ségolène ou sur ce qu'ils pensent vraiment.
Il y a plus d'un an, le Parti socialiste, dont je n'étais pas encore membre, m'avait invité à un débat sur l'école. J'avais commencé mon intervention en disant : «En parodiant la formule entre boire ou conduire, il faut choisir, je dirais : entre poser les problèmes de l'école et garder l'électorat enseignant, il faut choisir. Ou le PS veut garder son électorat enseignant, et il ne posera