Menu
Libération

Questions à Dominique Strauss-Kahn

Article réservé aux abonnés
par
publié le 15 novembre 2006 à 0h06

Florent, 35 ans, salarié:

Votre expérience vous semble-t-elle suffisante pour investir la plus haute fonction de l'Etat ?

«La question est difficile ! C'est une lourde charge, en effet, que d'être président de la République française ­ a fortiori en raison des lourdes menaces qui sont devant nous et des immenses défis que notre pays doit relever. Mais, évidemment, si je suis candidat, c'est qu'en mon âme et conscience j'ai la conviction d'avoir cette expérience. Je pense à l'expérience de l'Etat, de l'Europe et du monde ­ notamment grâce aux trois années passées au ministère des Finances. Mais je pense aussi à l'expérience accumulée depuis 2002 ­ j'ai écouté les Français, j'ai réfléchi, j'ai proposé. Alors, oui, aujourd'hui, je me sens prêt.»

Dubitatif, 54 ans, salarié:

Etes-vous l'ami des patrons ?

«C'est une vieille chanson : "les Espagnols sont ombrageux, les Allemands sont rigoureux..." et, comme j'ai été ministre des Finances, comme je me suis donc préoccupé de l'état de l'économie, donc de la santé des entreprises, je serais "l'ami des patrons". C'est un peu simple comme équation !

Je ne reviens pas sur le passé ­ encore que je pourrais rappeler que c'est moi qui ai imposé la hausse de l'impôt sur les sociétés pour réduire le déficit budgétaire et, ainsi, réussir l'entrée dans l'euro qui semblait impossible. Mais revenons au présent. Ma position politique ­ car l'amitié n'a rien à voir là-d