A l'abordage ! Face au capitaine Hulot, Dominique Voynet prépare sa mutinerie. Objectif : renverser la vapeur entre un non-candidat que tout le monde écoute et une candidate Verte que personne n'entend. Elle cherche à surfer sur la vague écolo, déclenchée la semaine dernière par l'animateur d'Ushuaia, afin de faire décoller sa campagne au-delà des 2 % d'intentions de vote. Hier à la Chocolaterie, le siège parisien du parti, Dominique Voynet a dégainé des actions concrètes sur le réchauffement climatique pour faire valoir sa légitimité : «formation» scolaire et continue pour que les citoyens apprennent à diviser par quatre leurs émissions personnelles de CO2, limitateur de vitesse sur la route et double vitrages à tous les étages. «Les voitures seront plus petites, moins puissantes», a décrit Voynet. Et quand Nicolas Hulot appelle à réduire la circulation automobile dans son livre, le Pacte écologique, l'ex-ministre de l'Environnement rappelle que Denis Baupin (adjoint vert de Delanoë) s'y emploie depuis 2001 à Paris. «Non seulement je vais répondre à Nicolas Hulot, mais je vais lui apporter ma pierre pour enrichir ses propositions avec des mesures inspirées par les gens qui travaillent sur le terrain», a-t-elle entonné, rappelant au passage que des militants verts siègent dans le comité de veille scientifique de la Fondation Hulot.
«Epsilonesque». Pour montrer les limites de l'interpellation des grandes forces politiques, Dominique