Lille envoyée spéciale
Dominique de Villepin préfère prendre de la hauteur. Alors que Nicolas Sarkozy travaillait, hier, à l'organisation du conseil national de l'UMP, le Premier ministre s'est rendu à l'université de Lille-II pour donner sa vision des relations internationales et du rôle de la France dans le monde. Manquant pour le deuxième jour consécutif la séance des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, il a expliqué à plusieurs centaines d'étudiants conquis : «Les questions internationales ont longtemps été le parent pauvre de notre débat.»«A quelques mois d'échéances politiques majeures pour notre pays, nous devons les mettre au coeur» des discussions, a-t-il ajouté, «parce que les Français le demandent, comme l'a montré l'ampleur du débat sur le référendum européen, parce qu'ils savent qu'une partie de notre avenir se joue désormais à l'échelle de la planète, parce que nous avons sur la scène internationale des intérêts à défendre et des valeurs à servir».
Apologie. «Construire un monde plus juste, c'est le premier devoir de la politique aujourd'hui», a-t-il résumé. Face au libéralisme du presque candidat de l'UMP, Dominique de Villepin a rappelé à plusieurs reprises :«Il n'y a pas de raison que nous renoncions aux droits sociaux.»
Lors d'une rencontre avec la presse, il a ensuite fait l'apologie de son «bilan» : «Nous marquons des points, nous avons des résultats. Il ne faut pas s'endormir sur nos lauriers, il faut