Le combat de Nicolas Sarkozy entre dans sa phase décisive. A six mois de la présidentielle, l'UMP réunit aujourd'hui à Paris son conseil national pour valider les grandes lignes de son programme et accorder des investitures à ses candidats aux législatives.
Sur le papier, le ministre de l'Intérieur n'a plus qu'à dérouler un calendrier bien balisé jusqu'aux échéances électorales. Il annoncera officiellement sa candidature à l'Elysée «d'ici à la fin du mois et au plus tard début décembre», confie un de ses plus proches collaborateurs, sous une forme qui n'est pas encore arrêtée. Puis il y aura le vote des militants, prévu le 14 janvier, avec un congrès de l'UMP à la clé qui marquera sa véritable entrée en campagne. Tout le plan de bataille pour les quatre mois qui suivent est prêt. Dates des meetings et location de salles sont déjà arrêtées.
Cauchemars. La sérénité devrait donc être de mise. Pourtant, il règne une extrême nervosité chez les sarkozystes. Comme si l'opération commando sur l'Elysée, si peaufinée depuis des mois et des mois, était des plus fragiles. Certes, il y a encore des détails à régler. Celui de l'organisation des débats entre prétendants à la candidature n'est pas des moindres. Le parti ne veut pas entendre parler des primaires sur le modèle du PS. Faute de concurrents qu'il estime être à sa hauteur, Sarkozy redoute de s'abîmer auprès de candidats déclarés comme la députée Christine Boutin ou le militant Rachid Kaci. «Pour nous, le bilan du débat au