Invisibles pendant la nuit, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, les deux adversaires malheureux de Ségolène Royal, désignée jeudi par une majorité de 60,62% (hors Antilles et Guyane) des 218.771 adhérents socialistes candidate officielle du PS à la présidentielle de 2007, sont sorits de leur silence vendredi. Tout aussi silencieux depuis jeudi soir, François Hollande, Premier secrétaire du parti socialiste et compagnon de Ségolène Royal, a estimé lui que «tous les socialistes ont gagné».
Arrivé en deuxième position loin derrière la présidente de la région Poitou-Charentes avec 20,83% des suffrages, Dominique Srauss-Kahn en a appelé au rassemblement et au combat contre la droite: «Elle a gagné, elle a bien gagné, tout le monde sera derrière elle», a assuré le député du Val d'Oise au micro de RTL après avoir expliqué que Ségolène Royal avait «constitué une force dans le PS avec laquelle il faudra compter demain». «Les socialistes ont une candidate et il faut gagner contre la droite», a-t-il ajouté.
Sans avoir avoir gagné son pari - jouer son expérience et en appeler au réalisme de la social-démocratie pour emporter la primaire socialiste -, Dominique Strauss-Kahn peut tirer profit de sa place de deuxième et de sa proximité, sur certains thèmes, avec la désormais candidate officielle.
La campagne interne, les sifflets au Zénith de Paris ou les coups bas sur Internet laisseront sans doute des traces, mais dès jeudi soir, le Strauss-kahnien Jean-Marie le Guen déclarai