Montpellier de notre correspondant
La force de l'habitude. Et un tollé de réprobation. «Il faut qu'il démissionne !» Hier, dans les couloirs de l'Hôtel de région du Languedoc-Roussillon, à Montpellier, les élus communistes et verts se sont réunis en urgence pour décider de la position à prendre. Tous étaient «scandalisés» par les propos que Georges Frêche, président (PS) de la région, avait tenu mardi soir lors d'une réunion du Conseil d'agglomération de Montpellier. Dans son édition d'hier, le quotidien régional Midi Libre a rapporté ainsi les paroles de Frêche, qui s'exprimait sur la composition de l'équipe de France de football : «Dans cette équipe, il y a neuf Blacks sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s'il y en a autant, c'est parce que les Blancs sont nuls. J'ai honte pour ce pays. Bientôt, il y aura onze Blacks.» Ces propos «ressemblent exactement à ceux de Le Pen», notait un élu vert.
«Injurieux». Ces propos ont été unanimement dénoncés à gauche comme à droite. Dans un communiqué, Jacques Chirac les a condamnés «avec la plus grande fermeté» et a rappelé que «la République garantit l'égalité des citoyens sans distinction d'origine ou de religion». Le maire (PS) de Paris Bertrand Delanoë, a même exigé l'exclusion de Frêche du PS. Sergio Coronado (Verts), a constaté que les «déclarations douteuses, injurieuses et stigmatisantes sont devenues [la] marqu