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Libération

Georges Frêche, un habitué de la ligne jaune

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Ses propos sur l'équipe de France s'inscrivent dans une carrière marquée par les insultes et les provocations.
publié le 18 novembre 2006 à 0h08

Montpellier de notre correspondant

Georges Frêche, un multirécidiviste. «C'est sûr que ce n'est pas son premier dérapage. Mais depuis quelques mois on a l'impression qu'il ne se maîtrise plus du tout. Je me demande si sa maladie [en octobre 2004, Frêche a été hospitalisé pour une opération à coeur ouvert, ndlr] n'y est pas pour quelque chose...» Cette réflexion d'un élu communiste, dans les couloirs de l'hôtel de région Languedoc-Roussillon, à Montpellier, reflète l'ambiance de crise profonde qui règne au sein de la coalition de gauche, victorieuse des élections régionale d'avril 2004 sur une liste menée par Georges Frêche. Le dernier dérapage du président socialiste de la région sur l'équipe de France de football a provoqué un tollé d'une intensité nouvelle à Montpellier. Il déplorait que l'équipe nationale soit composée de «neuf Blacks sur onze», alors que «la normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre», une proportion qui constitue selon lui «une honte pour la France».

«Mamamouchi». Pendant des décennies, cet ancien maoïste devenu député socialiste de l'Hérault en 1973 (à 35 ans), puis maire de Montpellier en 1977, a été vanté pour son «franc-parler» et son «esprit visionnaire». Avec, comme bouclier à toute critique, la formidable transformation de Montpellier pendant les trente années de son règne à la tête de la ville. C'est ainsi que ce professeur de droit, agrégé des universités, se permet depuis des années des sort