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Les antilibéraux en ordre dispersé contre Ségo

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Lundi matin, les porte-parole de la gauche de la gauche ont de nouveau critiqué la «droitisation» du PS avec l'investiture de Ségolène Royal. Mais ne savent toujours pas sous quelle bannière se ranger pour la course à l'Elysée.
par Pascal VIROT
publié le 20 novembre 2006 à 7h00

Les antilibéraux à la manœuvre. Après le plébiscite des socialistes qui ont désigné Ségolène Royal pour porter leurs couleurs en 2007, la gauche de la gauche se devait de réagir à cette nouvelle donne. Lundi matin, les porte-parole du «collectif d'initiative national pour un rassemblement antilibéral de gauche» ont expliqué que le choix de la députée des Deux-Sèvres «traduisait un déplacement vers la droite du centre de gravité du PS», selon l'expression du syndicaliste Claude Debons. Une «droitisation» qui devrait, en toute logique, ouvrir un espace à cette gauche mouvementiste. La situation «nous confère une responsabilité particulière», a encore professé Claude Debons. «Nous sommes l'héritage de la gauche en France», a aussi estimé Eric Coquerelle, porte-parole du Mars, un petit groupe constitué d'ex-chevènementistes. Pour populariser leur démarche, ils ont décidé d'éditer à deux millions d'exemplaires un quatre-pages intitulé Une autre voie à gauche, de multiplier les réunions publiques et les collectifs locaux, au nombre de 700, couvrant actuellement tous les départements français.

Si certains croient voir une bonne nouvelle dans la désignation de Ségolène Royal, mélange de «libéralisme autoritaire et de populisme moralisateur», d'après Christian Picquet, membre de la direction de la LCR mais minoritaire dans son parti, les comités antilibéraux vont devoir maintenant se coltiner une sérieuse question: qui pour les rep