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Libération

Royal a du taf pour son staff

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publié le 20 novembre 2006 à 0h09

Qui était samedi soir sur France 2, dimanche matin dans le Parisien, le midi sur Canal + ? Ségolène Royal ? Pas du tout. La candidate du Parti socialiste pour la présidentielle s'est, très provisoirement, effacée. C'est son compagnon, François Hollande qui a opportunément squatté les médias pour dessiner à grands traits la combinaison adéquate entre «une démarche personnelle», celle de sa compagne, et «une force collective», celle de la formation politique qu'il dirige. «Il y a une campagne qui doit être organisée, un parti qui doit prendre toute sa place et une candidate, a diagnostiqué le patron du PS. Cette synergie (...) doit s'opérer.» Toute la question est maintenant de savoir comment.

«Le charme». Entre la légitimité que lui a conférée, jeudi, le quasi-plébiscite militant et celle que lui décernera l'appareil, dimanche, lors de la cérémonie officielle du congrès d'investiture, les deux corps de Royal doivent désormais être réunis. Dans quel alliage ? «La question va désormais être le dosage entre la nécessaire liberté de la candidate et la place du parti, navire amiral de la campagne, diagnostique un de ses porte-parole, le député européen Gilles Savary. Le parti rentre dans la danse, mais ne doit pas étouffer ce qui fait le charme et la légitimité de la candidate.» A ceux tentés d'accourir par l'odeur des postes alléchés, il adresse fermement le message : rien à négocier. «C'est un tabou absolu. Elle n