Menu
Libération

La gauche antilibérale cherche son leader anti-Royal

Article réservé aux abonnés
publié le 21 novembre 2006 à 0h10

A la gauche de la gauche, l'heure est aux grandes manoeuvres. Coup sur coup, hier, les antilibéraux réunis au sein des collectifs nés dans la foulée du référendum sur la Constitution européenne, puis le PCF ont tenté de tirer les premiers enseignements de «la situation nouvelle» à gauche après le plébiscite des socialistes en faveur de la candidature de Ségolène Royal en 2007.

Devant le conseil national (le «Parlement» du PCF) réuni hier en urgence, Marie-George Buffet s'est dite «très préoccupée» par cette donne inédite car elle trahit, selon elle, une droitisation du PS et de la société. Pour cette raison, le numéro 1 communiste ne croit pas que le vote socialiste ouvre «un espace politique plus large» pour le camp antilibéral. Mais, a-t-elle demandé, «face à ce glissement à droite, que fait la gauche ? Elle renonce, elle se coule dans l'air du temps ou elle combat ?» Pour faire glisser le curseur de la gauche «sociale-libérale» ou «blairiste» vers plus de radicalité, la secrétaire nationale du PCF entend s'adresser aux électeurs de gauche, plus particulièrement aux socialistes déçus du vote de la primaire. Comme le fabiusien Jean-Luc Mélenchon, par exemple qui avait souhaité vendredi soir lors d'un meeting commun à Montpellier, avec les candidats à l'investiture antilibérale, «le succès de la démarche [des collectifs] et qu'elle aboutisse à une candidature unique». «Si vous vous laissez transformer en poussière additionnelle, vo