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Libération

Sarkozy bousculé sur le chemin piégé de l'investiture

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Les chiraquiens cherchent à destabiliser le patron de l'UMP.
publié le 21 novembre 2006 à 0h10

Tiendront ou craqueront : les chiraquiens adorent tester les nerfs de Nicolas Sarkozy. Depuis deux semaines, ils se relaient pour délégitimer la candidature présidentielle du président de l'UMP. Leur but : distiller l'idée que le «candidat des sondages» est, avec l'UMP, à la tête d'un club de supporters mais qu'il ne fédère pas au-delà des militants du parti et des élus à sa solde.

Demain soir, c'est un Nicolas Sarkozy sous pression qui dirigera un bureau politique crucial de sa formation, destiné à fixer les règles du jeu de la désignation du candidat du parti. Signe de la tension qui règne à droite et des hésitations stratégiques du président de l'UMP, hier soir, l'ordre du jour de ce bureau politique n'avait toujours pas été communiqué à ses membres. Il s'agit pourtant de répondre à quelques questions a priori simples : qui peut être habilité à déposer une candidature et jusqu'à quelle date limite ? Comment organiser d'éventuels débats entre les challengers jusqu'au 14 janvier, date du vote des militants UMP pour choisir leur champion ? Nicolas Sarkozy rêverait de pouvoir affronter des concurrents qu'il estime à sa hauteur, tels Dominique de Villepin ou Michèle Alliot-Marie, dans le cadre d'une primaire assortie de débats. Mais puisqu'il n'est pas question pour eux de passer sous les fourches caudines du parti, le patron de l'UMP risque de devoir débattre avec des concurrents de second ordre comme Christine Boutin, ou tous les aventuriers qui décideraient de profite