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Libération

Frêche : «J'ai rien dit»

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publié le 22 novembre 2006 à 0h11

Tout ça pour ça. La direction du PS qui temporise et les affidés locaux de Georges Frêche qui reculent... 38 des 43 élus de gauche au conseil régional ont participé à une réunion de crise, hier matin, autour du président socialiste de la région Languedoc-Roussillon, après la polémique suscitée en fin de semaine par ses propos sur le trop grand nombre de «Blacks» dans l'équipe de France de football. Après de fructueuses négociations, le premier vice-président du conseil régional, le communiste Jean-Claude Gayssot, est finalement revenu hier sur sa décision de démissionner. En échange de ce revirement, le PCF a obtenu la création d'une délégation spéciale contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie. Un moyen de «sortir par le haut» d'une «situation de blocage», se félicite Jean-Louis Bousquet, président du groupe PCF. «Le but était de faire un coup d'éclat assez dur pour pouvoir négocier derrière», ajoute Maryse Arditi, vice-présidente verte de la région, qui assure : «Nous, on n'a rien négocié.» Les élus verts feront connaître leur position vendredi, après un conseil d'administration régional du parti ce soir. «La démission, ça peut s'envisager, mais on n'en est pas là, confie l'une d'eux. Mais ça bouge vite en ce moment.»

«Gayssot le paiera». Effectivement. Ainsi, les deux élus communiste et vert seront ravis d'apprendre que Georges Frêche, lundi, lors d'une réunion de travail à huis clos à la région, s'en est violemme