Après la crise, l'apaisement. Comme elle a coutume de le faire, l'UMP a mis un vague cautère sur ses divisions sans rien régler. Hier soir, au terme d'un bureau politique «étonnamment calme», selon un participant, au regard du fracas des derniers jours, le parti a arrêté le calendrier et les modalités du processus de désignation de son candidat à la présidentielle. Une règle nouvelle a été édictée : pour se présenter, il faudra recueillir le parrainage de 3 % de conseillers nationaux (soit 74 signatures). Une manière d'éviter l'irruption de petits candidats. Autre décision : tout postulant aura la possibilité de déposer sa candidature jusqu'au 31 décembre et non plus jusqu'au 4 décembre comme cela avait été initialement envisagé. Pour faire vivre le débat interne et faire taire ceux qui accusent Nicolas Sarkozy d'avoir verrouillé l'UMP, trois grands «forums régionaux» seront organisés. Enfin, le congrès d'investiture du candidat du 14 janvier est maintenu.
Ultraminoritaire. Michèle Alliot-Marie, soutenue hier soir par le seul Patrick Ollier (son compagnon), a bien essayé d'en faire repousser la date. Elle a suggéré que l'on «profite de la dynamique du 14 pour organiser le débat pendant un mois», puis se retrouver mi-février pour procéder au vote d'investiture. Ultraminoritaire, sa proposition «n'a pas été mise au vote pour n'humilier personne», selon un proche de Sarkozy. «Nous devons être unis et savoir rassembler à l'intérieur mais aussi à l'extérie