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Libération

Le PS pointe les erreurs de Sarkozy

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A l'Assemblée, Ayrault lui a reproché d'«instrumentaliser la sécurité».
publié le 23 novembre 2006 à 0h12

Les socialistes refusent le combat frontal en matière de sécurité : hier, en préambule au débat sur le projet de loi sur la prévention de la délinquance, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a insisté sur la nécessité de ne plus faire de ce thème «un enjeu entre Républicains». A la tribune, il a défini la nouvelle philosophie de la Rue de Solferino : «Nous devons apprendre à négocier un véritable "pacte de non-agression". La délinquance et le crime doivent savoir qu'ils ont en face d'eux une détermination identique, quelle que soit la couleur politique de celui qui l'exerce.» Pour démontrer la volonté de Sarkozy «d'instrumentaliser la sécurité», il a pointé ses erreurs, à commencer par la suppression de la police de proximité. Une critique reprise parla candidate socialiste à la présidentielle , qui, à l'occasion du congrès de l'AMF, a expliqué que «la première demande des maires urbains, c'est la présence d'une police de proximité».

Ayrault a par ailleurs critiqué les attaques du ministre de l'Intérieur contre les institutions et notamment les juges, qui «ont brisé la cohérence entre la chaîne éducative et la chaîne pénale». Pas fâché de souligner les divisions au sein de la majorité, le maire de Nantes n'a pas hésité à citer MAM. La ministre de la Défense avait reproché à Sarkozy d'avoir «trop souvent insinué l'idée pernicieuse qu'un jeune était un délinquant en devenir».«Vous oubliez toujours de