Il l'a dit. Ou, plutôt, écrit. Du bout des doigts, mais c'est l'intention qui compte. «Ségolène Royal a été désignée de façon très nette par les adhérents du PS. Elle est désormais la candidate de tous les socialistes dont je suis», a indiqué hier Lionel Jospin sur son blog. Avant de lui souhaiter, dans une débauche d'enthousiasme, «bonne chance». Le strict minimum, donc, de la part de celui qui, jusqu'à son renoncement dans la course à l'investiture, espérait incarner l'opposition à Royal. L'ex-Premier ministre l'a assuré hier : «D'une façon ou d'une autre, [il]s'efforcera de contribuer à la victoire contre la droite.»
«Un signe». L'intéressée, en marge d'une visite au congrès de l'Association des maires de France (AMF), s'est dite «très heureuse de ce soutien. C'est le rassemblement des socialistes qui est en marche», a expliqué «la dame aux caméras», selon la formule d'un badaud amusé. «Lionel Jospin est une personnalité éminente, pas seulement au PS. Son soutien m'est tout à fait précieux, a poliment précisé la candidate. C'est un signe fort. J'ai besoin de tout le monde.» Sans pour autant préciser si elle établirait une liaison : «Les contacts personnels entre les uns et les autres doivent rester personnels...»
Fidèle de l'ancien Premier ministre, Bertrand Delanoë, qui a reçu un appel de Ségolène Royal lui demandant d'intervenir au Congrès d'investiture, dimanche, se disait «absolument pas surpris» :