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Libération

Les «Blacks» de Frêche lui coûtent les Verts

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Le parti écolo quitte la majorité régionale conduite par l'élu PS après ses propos polémiques.
publié le 24 novembre 2006 à 0h13

Montpellier correspondance

Pour une fois les Verts sont unanimes. A Paris comme en Languedoc-Roussillon. Les premiers sont venus soutenir les seconds, hier à l'hôtel de région de Montpellier, pour réclamer «le remplacement de Georges Frêche à la présidence de la région et de l'agglomération». «La dernière fois que quelqu'un a parlé de l'équipe de France en ces termes, c'est le président du Front national», a souligné Yann Wehrling, secrétaire national des Verts, faisant référence aux propos du président du Languedoc-Roussillon concernant le nombre de «Blacks» dans l'équipe de France de football. En plus de demander sa démission, Yann Wehrling estime que «Georges Frêche ne peut pas rester membre du Parti socialiste».

Même son de cloche de la part des quatre autres membres du conseil exécutif des Verts qui l'avaient accompagné et de la dizaine d'élus de la région et de l'agglomération présents hier soir. «Le porteur d'un racisme ordinaire, hors de question de cautionner ça», s'est emporté Jean-Louis Roumégas, chef de file des Verts à Montpellier. Il tient d'ailleurs à enrayer le contre-feu allumé par Frêche et sa garde socialiste rapprochée, qui prétextent l'absence d'enregistrement des propos incriminés pour faire planer le doute sur leur véracité. «J'y étais, la tonalité était bien celle rapportée par les journaux», confirme Jean-Louis Roumégas. D'autre part, les Verts ont décidé de maintenir leur suspension à l'exécutif de la région et de l'