Engagée depuis tout juste un an dans la construction de son unité, la gauche antilibérale n'a jamais été aussi divisée. Le «clash» tant redouté par les militants s'est produit vendredi. Dans une lettre aux «ami(e)s et camarades» militants des collectifs pour une candidature unique à gauche de la gauche, José Bové annonce qu'il «retire» sa candidature pour la présidentielle de 2007 (lire ci-contre). Avec Marie-George Buffet, Clémentine Autain, Yves Salesse et Patrick Braouezec, le leader altermondialiste était engagé dans une primaire inédite. Le choix du candidat antilibéral doit en principe intervenir par «double consensus», entre les militants d'une part et les organisations d'autre part. Une réunion des délégués des «collectifs antilibéraux» les 9 et 10 décembre à Saint-Ouen doit aider à départager les prétendants.
«D'un autre âge». José Bové constate, dans son courrier, que «les forces de la division l'ont provisoirement emporté sur les forces de l'unité». Les responsables de cet échec sont désignés : le PCF et la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Au premier, Bové reproche de vouloir «imposer» sa secrétaire nationale, Marie-George Buffet, au prix de manoeuvres «d'un autre âge». Le PCF est notamment accusé d'avoir suscité ces dernières semaines la création, partout e