Le PS seul ne peut pas faire gagner Ségolène Royal . Pour être présente eu second tour, puis vaincre, celle-ci doit , à la fois, convaincre une part de l'électorat du centre, sans aucun doute prêt à lâcher la droite si le programme économique de la candidate est crédible, mais aussi rassembler le plus grand nombre des 15% d'électeurs qui se situent à gauche du PS . Or ceux-ci ne forment pas un bloc homogène Les dirigeants du PC souhaitent sincèrement la victoire de la candidate socialiste et ils seraient prêts à gouverner à nouveau avec les socialistes , pour peu que ceux-ci annoncent un ensemble de mesures vraiment susceptibles d'améliorer le sort des plus démunis . Leurs militants les suivraient sur ce terrain. Proches d'eux se trouvent les « Verts du non » , une partie des militants altermondialistes , et des personnalités comme José Bové et Clémentine Autin. Au contraire les dirigeants de la Ligue communiste révolutionnaire, de Lutte ouvrière et du Parti des travailleurs, bien que présentant des désaccords groupusculaires, sont unis par le souhait subliminal de ne pas voir le PS et ses alliés accéder au pouvoir. Officiellement parce qu'ils trahissent la classe ouvrière - le vieil adjectif de « social-traitre », utilisé par les communistes des années trente, est ainsi recyclé implicitement chez eux- en réalité parce qu'ils ne se portent jamais aussi bien, tant électoralement que médiatiquement, quand la droite est au pouvoir. Le Djihad islam
Qui veut vraiment vaincre la droite?
Article réservé aux abonnés
par Jean Matouk, économiste
publié le 25 novembre 2006 à 7h00
Dans la même rubrique