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Libération

Un contre-pouvoir à l'opinion: l'engagement

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par Yann Kukucka, publicitaire, militant socialiste
publié le 27 novembre 2006 à 7h00

Il y en a qui voudraient inventer un genre nouveau de communication
politique (pour la "débrider" disent-ils dans Le Figaro du 15
novembre) : la publicité. Cette nouvelle espèce de propagande n'est
pourtant pas l'outil le plus révolutionnaire qui soit. Nous
connaissons cet instrument par coeur, le préféré des empereurs, des
rois et des dictateurs. Pour sûr, l'impact qu'auront les affiches
4x3 UMP, les billboards Désirs d'Avenir et les bannières flash Front
National sera énorme. Mais, au-delà même des dérapages possibles, ce
qu'implique ce type de communication politique se résume en deux
mots : populisme et démagogie.
Les professionnels du marketing que nous sommes le savent bien. Car
c'est notre métier d'abuser de l'image, de packager un produit pas
toujours vendable, de le transcender en une envie incontournable. Et
en vérité : mentir.
Ça marche, c'est propre et inodore. Pourtant, ce n'est pas en ces
termes que nous répondrons à la crise démocratique que traverse la
France. Bien au contraire : ce serait irresponsable.

D'autres, plus aguerris, prennent acte d'une sorte de « démocratie
participative » naissante. La modernité que voilà : donner à chacun,
citoyen expert, les moyens de contribuer au débat public. Certes,
cela permettrait, comme le soulignait il y a quelques semaines dans
son blog