Au pied du mur. Le retrait de José Bové de la course à la candidature antilibérale a provoqué dans les collectifs unitaires l'électrochoc escompté. L'ensemble des forces qui composent cette dynamique à l'exception des communistes et d'une poignée de républicains a signé hier un texte du collectif des Bouches-du-Rhône appelant «le PCF à prendre conscience que Marie-George Buffet n'est pas en mesure de représenter la diversité de notre rassemblement et à renoncer à cette candidature». Clémentine Autain, adjointe, apparentée PC, de Delanoë à Paris, et le syndicaliste Yves Salesse, tous deux candidats à la candidature, font partie des signataires. «La balle est dans le camp des communistes. Soit le PC prend sur lui, retire Buffet et rouvre le jeu : Bové revient, et la discussion avec la LCR repart, soit on peut être atomisés et rangés durablement au rayon des accessoires», expliquait hier Clémentine Autain. «En mettant les pieds dans le plat, Bové a obligé les gens raisonnables à se positionner. Une écrasante majorité du collectif national se prononce pour une réelle candidature unitaire et contre un rassemblement rétréci autour du PCF. Vu les sondages, avec Buffet, ce serait une gamelle assurée», note Emmanuel Chanial, minoritaire de la LCR.
Sur l'Internet, de nombreux militants espèrent que la décision de Bové n'est pas définitive. Le leader altermondialiste n'abandonne pas le terrain : il sera présent ce soir à Caen à un meeting unitaire. Pour ses part