Jacques Chirac a 74 ans aujourd'hui, et des malices plein son sac pour nuire à ses adversaires. A Riga (Lettonie), où il participe depuis hier au sommet de l'Otan, un parterre de chefs d'Etat (dont Bush) a prévu de lui souhaiter son anniversaire. Persuadé qu'il s'agit de la der de ders pour son «ami Jacques», le Russe Poutine a même tenté de s'inviter aux agapes, alors que son pays n'est pas membre de l'Otan et qu'un leader russe n'est jamais bienvenu dans un Etat balte. Embarrassé, l'Elysée avait expliqué que Poutine avait «exprimé le souhait de venir rencontrer le Président pour lui présenter ses voeux». Finalement, le Kremlin a annoncé hier soir que Poutine ne se rendrait «malheureusement» pas à Riga, «compte tenu de l'impossibilité de coordonner les emplois du temps».
En dehors de ce gros raout international, Jacques Chirac n'aura plus guère que le Conseil européen de décembre à Bruxelles pour parachever une tournée d'adieux à ses pairs entamée depuis un an. Pour ses derniers mois de mandat, le chef de l'Etat veut surtout se concentrer sur les affaires franco-françaises. Très offensif depuis septembre, il a occupé le terrain sur ses grands thèmes de prédilection (cohésion nationale, défense des grandes valeurs républicaines...) et a cherché à peser sur les débats de la présidentielle. Il s'en est surtout pris à Sarkozy et à sa «rupture», en accusant le patron de l'UMP de vouloir tirer un trait sur «l'identité française» à travers