Il n'aura fallu que quelques jours pour que la mort du supporteur du PSG devienne un objet de batailles de tranchées politiques. Hier, à l'Assemblée nationale, Nicolas Sarkozy, sous les coups de boutoir du banc socialiste, a finalement promis la dissolution «immédiate» des associations de supporteurs «ne se désolidarisant pas de mouvements racistes ou d'actions violentes», conformément à la loi de 2006 dont les décrets d'application, a-t-il promis, seront publiés d'ici à vendredi. La promesse sera difficile à tenir, alors que l'on voit mal des associations de supporteurs se déclarer ouvertement racistes.
Lors de ses échanges très vifs avec les socialistes, le ministre n'a pas manqué de tacler le député PS de Paris, Christophe Caresche, également adjoint au maire de Paris chargé de la sécurité, qui lui demandait de dissoudre des clubs de supporteurs parisiens comme les Boulogne Boys. «Je suis ministre de l'Intérieur, responsable de la sécurité dans la rue, je ne suis pas au conseil d'administration du PSG. Si vous considérez que ce club et les associations de supporteurs ne méritent plus vos subventions, tirez-en toutes les conclusions comme un certain nombre d'élus vous le demandent», lui a répondu Sarkozy. Auparavant, Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste, avait demandé au ministre de l'Intérieur d'«appliquer la loi» et de ne pas être «dans la négociation permanente» avec les groupes de supporteurs.
Dans la matinée, Christophe Ca