Lyon de notre correspondant
Cela commence dès sa sortie de la voiture. Dès que Ségolène Royal sort la tête, une grappe serrée se forme autour de la candidate socialiste, en visite sur le salon Pollutech, à côté de Lyon. Dans le premier cercle, des élus, des vigiles et des journalistes se marchent sur les pieds. Autour, des visiteurs du salon tentent de s'approcher, pour comprendre ce qu'il se passe. En montant sur un banc, un monsieur reconnaît Ségolène Royal, souriante dans sa veste rouge. Il tente de la prendre en photo avec son téléphone portable, mais se fait refouler dès que la grappe se met en marche.
Attroupement. Elle se déplace comme un noyau rouge assailli d'électrons. Certains trébuchent, se heurtent aux bornes en béton, manquent de s'assommer sur les perches des preneurs de son. La cohue pénètre ainsi dans le salon, consacré aux industries environnementales. Le pack se dirige vers une salle où Ségolène Royal doit participer à une table ronde.
«Excusez-moi». Celle-ci a commencé depuis un moment et l'assistance, effarée, voit entrer l'attroupement. La candidate rejoint les intervenants derrière une table, et les journalistes forment immédiatement un mur compact entre eux et la salle. Ségolène Royal se relève et lance au public des «excusez-moi, excusez-moi», par-dessus les objectifs. Le débat continue alors, et l'animateur interroge des chefs d'entreprise, un chercheur, un fonctionnaire européen... Comme il tarde à donner la parole à la présidente de Poitou-Cha