La «surprise» annoncée avec tambour et trompette par Nicolas Sarkozy a fait «pschitt». L'annonce de sa candidature concoctée depuis des semaines dans le plus grand secret s'est soldée par un gros cafouillage. Dès hier autour de 18 heures, le site Internet de Libération publiait en exclusivité l'interview que le patron de l'UMP réservait pour ce matin à l'ensemble des journaux de la presse quotidienne régionale. Dans son entretien, le ministre de l'Intérieur met fin au faux suspense. «C'est le choix d'une vie», explique-t-il, ajoutant, culotté, que la décision n'était pour lui «pas évidente» à prendre.
«Valeurs de droite». D'emblée, il propose aux Français «une autre vision de la France». Basée sur deux mots : «confiance et respect». Il promet un «pays où tout peut devenir possible» et où les gens «retrouveront le goût de vivre ensemble». Dans un style très parlé et sans développer ses idées, il s'engage, se drapant dans la «franchise et l'honnêteté», à «dire tout avant afin de pouvoir faire tout après». La seule véritable annonce de l'interview : il jure qu'il ne sera plus ministre «au moment de l'élection». Ce qui lui laisse de la marge d'ici au 22 avril, date du 1er tour de la présidentielle. Le candidat déclaré, qui ne s'appesantit guère sur les procédures internes de désignation de l'UMP, revendique haut et fort ses «valeurs de droite : "J'aime mon pays, je crois aux vertus du tr