Montpellier de notre correspondant
En pleine tempête «black» (voir encadré), les «sous-hommes» harkis reviennent sur le tapis de Georges Frêche. Aujourd'hui s'ouvre le procès très attendu sur les injures proférées il y a neuf mois par le président socialiste de la région Languedoc-Roussillon à l'encontre d'un groupe de harkis montpelliérains. Ce 11 février 2006, la droite et la gauche régionale se disputaient la défense du «rôle positif de la colonisation». L'UMP ayant organisé un meeting le matin à Palavas, Georges Frêche avait appelé à un rassemblement concurrent pour l'après-midi, avec Jack Lang en guest star. A peine son discours entamé, l'éloquent leader régional avait été interrompu par un groupe de harkis venus exprimer leur colère à propos de promesses non tenues de relogement de leurs familles. Comprenant que certains d'entre eux avaient été présents au meeting UMP du matin, Georges Frêche est sorti de ses gonds, et a hurlé à leur encontre : «Vous faites partie des harkis qui ont vocation à être cocus jusqu'à la fin des temps. (...) Allez avec les gaullistes, vos frères à Palavas, vous y serez très bien. Ils ont massacré les vôtres en Algérieet encore vous allez leur lécher les bottes. Mais vous avez rien du tout, vous êtes des sous-hommes ! (...) Il faut que quelqu'un vous le dise : vous êtes sans honneur, vous n'êtes même pas capables de défendre les vôtres !» (Libération du 13 février).
Excuses. Deux jours plus tard, lors d'une co