La tournée de Ségolène Royal au Moyen-Orient, commencée jeudi, s’avère plus mouvementée que prévu. La candidate socialiste a choisi de commencer par le Liban pour son premier voyage à l’étranger depuis son investiture. Elle est arrivée dans un pays en proie à une vive agitation, à la veille d’une manifestation à Beyrouth organisée par l’opposition et notamment par le parti chiite Hezbollah, visant à faire chuter le gouvernement pro-occidental et antisyrien de Fouad Siniora.
Dès jeudi, plusieurs personnalités politiques ont donc «conseillé» à Ségolène Royal de quitter le pays, craignant des problèmes de sécurité pour elle. La candidate a répondu: «Je reste parce que je ne veux pas donner de signal négatif, je veux rester à côté des Libanais.» «Nous ne savions pas que la manifestation avait lieu demain et nous ne pouvions pas en mesurer l'ampleur», a précisé son directeur de campagne, Jean-Louis Bianco.
A Beyrouth, la candidate PS, qui a affirmé vouloir «être à l'écoute de tout le monde», y compris le Hezbollah, la Syrie et l'Iran, rencontrera l'ancien président chrétien Amine Gemayel – dont le fils Pierre a été assassiné le 21 novembre – le Premier ministre Fouad Siniora et diverses autres personnalités politiques pro ou antisyriennes. «Cette étape libanaise sera placée sous le signe de la fidélité, de l'écoute (…) pour un Liban indépendant et démocratique dans lequel tous les Libanais seraient citoyens à part entière», a-t-elle décl