Le candidat autoproclamé de «la rupture tranquille» entre en scène. Deux heures durant, jeudi soir sur France 2, Nicolas Sarkozy a exposé ses projets pour la France et tenté de rassurer en se montrant le plus consensuel possible, avec force clins d'oeil à l'électorat de gauche. «Tout peut redevenir possible en France. C'est mon ambition», a-t-il déclaré pour justifier sa candidature.
Face à des contradicteurs venus de tous les horizons, il a aussi cherché à prouver qu'il savait garder ses nerfs et faire preuve de retenue. Toute la journée, il s'était préparé à ce rendez-vous télévisé en éliminant tous les rendez-vous de son agenda. Mais jeudi soir, il a vite commis une bourde en affirmant à propos d'un vote qui n'a pas encore eu lieu : «Ce n'est pas un hasard si j'ai gagné la compétition interne à l'UMP.»
Après avoir entendu un témoignage de sa mère sur son enfance («Je pensais qu'il serait soldat. Il faisait des défilés militaires dans sa chambre»), Nicolas Sarkozy est revenu sur sa principale motivation : «Que l'avenir soit perçu comme une promesse et non plus comme une menace.» Cependant il a eu du mal à expliciter son concept de «rupture tranquille», se contentant de parler de «changement de méthodes et de personnes». «Je veux être celui qui démontre que l'on peut faire reculer les injustices en France. C'est ça la rupture tranquille», a-t-il ajouté.
Très prudent avec Ségolène Royal pour ne pas paraître agressif, il a lancé : «Ne la réduisez
Sarkozy s'y voit déjà
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par Antoine GUIRAL
publié le 30 novembre 2006 à 7h00
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