Comme si de rien n'était. Alors que le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon propose ses services à une gauche antilibérale en surchauffe sur la question des candidatures se déclarant «à l'intersection des plaques tectoniques de la gauche» dans l'hebdomadaire Politis Olivier Besancenot poursuit sa campagne en solo.
«Désaccord». Toujours un pied dedans et un pied en dehors de la dynamique unitaire, le candidat à la présidentielle de LCR tenait hier soir son premier grand meeting parisien à la Mutualité. «On peut battre Sarko avec une autre gauche que Ségolène Royal», a-t-il expliqué devant une salle remplie par un public jeune. La dynamique ? Besancenot se montre sceptique : «S'empailler sur le casting, c'est sans nous. Mais on reste disponible pour discuter sur le contenu. Or le PC est clair sur son désaccord avec nous : Buffet répète que toute la gauche peut se rassembler dans un même gouvernement avec Ségolène !».
Comme dans les collectifs unitaires, la question de la non-participation à un gouvernement avec le PS fait consensus, la position de la LCR «n'est pas bien comprise», reconnaît Alain Krivine. L'irruption de Mélenchon renforce la Ligue dans ses craintes d'un recentrage de l'opposition : «Mélenchon se présente comme le seul à pouvoir faire le trait d'union entre la gauche radicale et la gauche réformiste, pour l'amener dans les bras de Ségolène au deuxième tour», ironise Krivine. Clémentine Autain, adjointe (apparentée P