Beyrouth, Jérusalem de nos correspondants
Ni les pièges, ni les chausse-trappes ne manquent : en choisissant cet Orient réputé compliqué pour son premier voyage officiel de candidate du PS à l'Elysée, Ségolène Royal, arrivée hier au Liban, attendue dimanche en Israël et dans les Territoires palestiniens, sait qu'elle joue gros. Sauf à se cantonner dans le rôle du visiteur rempli de compassion mais sans avis ce que ses détracteurs attendent avec gourmandise pour contester sa crédibilité sur les questions de politique étrangère. «Elle veut montrer qu'elle n'est pas là simplement pour les apparences et que sa présidence sera efficace et utile pour nos concitoyens et pour la paix dans le monde», prévient Julien Dray, l'un des organisateurs du voyage avec Jean-Louis Bianco.
Au Liban, la candidate aura, en moins de 48 heures, rencontré la plupart des acteurs politiques clés de la vie politique. Le Premier ministre Fouad Siniora, à la tête d'un gouvernement essentiellement formé de ministres anti-syriens. Le président du parlement, Nabih Berry, dirigeant du parti chiite Amal et proche de Damas. Le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, leader de la «révolution du Cèdre». Amine Gemayel, le père du ministre de l'Industrie assassiné la semaine dernière.
Ségolène Royal dit vouloir être à «l'écoute de tout le monde». Y compris des représentants de l'opposition pro-syrienne. Elle devait ainsi être reçue, cet après-midi, par la commission des Affaires étrangèr