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Libération

Une arrivée dans un Beyrouth en ébullition

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Royal n'envisage pas d'écourter sa visite, malgré les recommandations de certains Libanais.
publié le 1er décembre 2006 à 0h19

à Beyrouth

Sur le tarmac de l'aéroport où il est venu accueillir Ségolène Royal, le leader du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, fait grise mine. L'opposition libanaise vient d'annoncer qu'elle descendra le lendemain dans les rues de Beyrouth pour réclamer la démission du gouvernement. Plusieurs centaines de milliers de personnes pourraient se retrouver aujourd'hui dans le centre de la capitale dans une ambiance survoltée.

La présidente de Poitou-Charentes, qui débarque souriante dans son ensemble gris, n'est pas encore au courant. Certes, elle savait la période critique mais le timing de ces manifestations n'avait pas encore été arrêté. Elle apprend la nouvelle dans le salon d'honneur. Le leader druze et les autorités libanaises lui conseillent de partir. La rumeur dit qu'elle pourrait quitter le pays des Cèdres dès la fin de cette première journée. «C'est faux, annonce quelques heures plus tard son codirecteur de campagne, Jean-Louis Bianco. Nous resterons, comme prévu, jusqu'à samedi. Ségolène Royal n'est pas physiquement en danger. Nous avons juste peur que les déplacements soient difficiles, voire que l'aéroport de Beyrouth soit bloqué. Mais nous ne partirons pas. Ce serait envoyer un signal très négatif à tout le monde.»

Royal, toujours souriante, n'a, quant à elle, pas fait de commentaires sur les conditions sécuritaires de son déplacement, au sortir de la résidence d'Amine Gemayel, le père du ministre tué la semaine dernière, première personna