Angers envoyé spécial
Pas de tache sur la carte postale. La photo de l'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy doit être parfaite. Alors, sur cette place du village de Tiercé (Maine-et-Loire), où il a effectué vendredi sa première sortie de candidat déclaré à la présidentielle, tout doit être au carré. Nickel. La semaine dernière, des membres de son équipe sont venus «en repérage», comme dit le maire (UMP) du lieu, René Bruneteau. «Il voulait un point de chute dans la France rurale. Plusieurs villes étaient sur les rangs et la nôtre a été retenue en raison du regroupement des commerces et de la conformité du bourg avec l'image qu'il voulait donner de lui-même», poursuit l'édile.
Punk. Seulement voilà, dans la petite foule qui fait face à la mairie XIXe siècle de Tiercé, une jeune femme aux cheveux roses, un punk et trois de leurs copains font désordre. D'autant plus qu'ils ont collé au dos de leurs vêtements une petite affichette barrée de la mention «aux chiottes Sarko» avec la caricature du ministre de l'Intérieur dans des toilettes. Le service d'ordre de l'UMP les a à l'oeil. Et s'agace. Puis la police s'en mêle. Et quelques gendarmes mobiles finissent par les évacuer. Aucun motif, aucune explication ne leur sont donnés. Mais pas question de risquer une image télé avec un début de contestation. «Il faut que tout soit propre, net et précis. C'est la consigne», glisse un policier dans son talkie-walkie après l'évacuation des gêneurs.
Le ministre de l'