Bordeaux envoyé spécial
Tout arrive, les Verts soutiennent leur candidate à l'élection présidentielle . Dominique Voynet n'y croyait guère en arrivant, samedi, au congrès du parti écologiste à Bordeaux. «Un moteur ? Si déjà, ils pouvaient ne pas être un boulet», confiait-elle. Hier, à l'issue de deux jours et de deux nuits de tractations boutiquières entre les cinq principaux courants, Voynet est repartie avec une majorité à peu près stable. «Personne ne boude, même Francine Bavay [de la minorité pro-Bové, ndlr] est derrière sa candidate !» savourait Voynet hier. Une poussée de maturité verte inattendue : «Il y a vingt ans, on disait que les Verts étaient des charlots. Aujourd'hui, on nous dit : "Vous avez raison, mais vous êtes brouillons, vous vous disputez tout le temps !" Au moment où nos idées peuvent faire gagner des majorités, on aurait du vague à l'âme ? Mais non je ne vous engueule pas !» hurlait Voynet aux délégués samedi à la tribune : «Vous avez un pouvoir incroyable entre les mains. Soit vous écoutez ceux qui vous disent : "C'est pas possible avec Yves Cochet, il est de droite. Pas possible avec Mamère, le cumulard. Ou Duflot qui a voté non à la Constitution européenne." Ce sera avec tous ces gens-là, ou sinon l'écologie politique peut se faire ailleurs et contre nous ! Il y a trop de grenouilles vertes qui veulent se faire aussi grosses que le boeuf pour obtenir un poste ou une circonscription.» Résultat, selon un proche d'Yves Cochet