Michèle Alliot-Marie ménage le suspense autour de son éventuelle candidature à la présidentielle. Contrairement à ceux qui la poussent à se déclarer le plus vite possible, la ministre de la Défense veut prendre tout son temps. Et attendre la fin des débats internes à l'UMP pour se prononcer : «Il y a un temps pour le débat et un temps pour les candidatures. Nous sommes pour l'instant dans le temps du débat. J'ai souhaité ce débat et je me réjouis que les instances de l'UMP l'aient accordé», a-t-elle déclaré samedi à Biarritz.
Dogme. Trois forums régionaux se tiendront samedi prochain à Paris, à Lyon les 14 et 21 décembre à Bordeaux. Michèle Alliot-Marie qui a prévu d'y participer n'a, pour l'heure, toujours pas encore tranché entre plusieurs scénarios. Doit-elle forcer le destin et affronter Nicolas Sarkozy sur son terrain, c'est-à-dire en jouant le jeu des règles internes de l'UMP avec l'espoir d'un score qui lui permette d'être ensuite incontournable ? Peut-elle se risquer à partir au combat présidentiel en brandissant le dogme gaulliste qui veut que ce scrutin fruit de la rencontre entre un homme et le peuple se joue en dehors des partis ? Ou doit-elle tout simplement renoncer à se présenter pour ne pas prendre le risque de faire perdre son camp ou de subir une cuisante humiliation en affrontant le patron de l'UMP face aux militants ?
En coulisses, les sarkozystes font tout pour que MAM se déclare officiellement candidate et concoure contre leur mentor. La semain