La procédure n'a duré que quelques secondes. Le conseil des ministres a donné, hier, son feu vert à l'audition par les juges d'Huy et Pons de Dominique de Villepin comme «simple témoin» dans le cadre de l'affaire Clearstream. A Jacques Chirac qui lui demandait s'il avait quelque chose à dire à ce sujet, le Premier ministre a répondu d'un simple non de la tête.
Le 18 octobre, le Conseil des ministres avait déjà permis à la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie d'être entendue dans la même affaire. L'audition du chef du gouvernement pourrait se dérouler avant Noël. A Matignon, son entourage fait part de son souhait d'être interrogé le «plus tôt possible»: «Ça lui permettra de montrer qu'il n'a rien à se reprocher.» Après des mois d'imbroglio sur l'affaire de falsification de listings de comptes bancaires au Luxembourg, Dominique de Villepin est soulagé. En choisissant de l'interroger en tant que «simple témoin» et non comme témoin assisté ou mis en examen, les magistrats Jean-Marie d'Huy et Henri Pons ont décidé la semaine dernière de ne retenir aucune charge contre lui pour l'instant.
Carnets. Le Premier ministre a toujours nié son implication dans la fabrication des faux listings et dans une éventuelle déstabilisation de Nicolas Sarkozy, comme celui-ci l'accusait de l'avoir fait à demi-mots. «Il n'a fait que son travail de ministre», persiste à résumer l'entourage du locataire de Matignon.
Dominique de Villepin devra néanmoins répondre à de nombreuses