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Royal mûrit sa pensée à Porto

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A la réunion des socialistes européens, elle a affiné ses positions sur l'UE.
publié le 8 décembre 2006 à 0h25

Porto (Portugal) envoyé spécial

Elle était attendue de pied ferme. Après les déconvenues du traité constitutionnel, et dans un contexte de fin de cycle pour les gauches allemande et britannique, les socialistes européens voulaient, de leurs yeux, apprécier le phénomène Ségolène Royal. «Il y a la recherche d'un leadership européen, diagnostiquait François Hollande. Et ce qui se passe en France peut contribuer à la créer. D'où l'accueil qui lui est fait.» De fait, la candidate a été la vedette du 7e Congrès du Parti socialiste européen (PSE), hier à Porto, adoubée en grande pompe par Poul Rasmussen, président du PSE, et José Sócrates, premier ministre portugais.

Dada. Incontestablement, Ségolène Royal suscite beaucoup d'espoirs. Mais aussi de questions. Un membre du Labour Party irlandais : «Je ne crois pas que les socialistes européens ont une opinion sur ce que Ségolène ferait en Europe. Elle-même a-t-elle une opinion ?» Un socialiste belge : «Tous les socialistes européens souhaitent sa victoire, d'autant que Sarkozy représente un réel danger pour nos idéaux. Mais notre préoccupation porte sur une certaine indéfinition de ses idées et de ses propositions concrètes». Même au sein de la délégation française, la teneur de son discours interrogeait. «Je ne sais pas sur quoi Ségolène peut intervenir, lançait Benoît Hamon, secrétaire national aux questions européennes, à l'arrivée de François Hollande à la réunion de la délégation du PS. «Peut-