Marseille de notre correspondant
C'est une claque pour le Parti socialiste. La liste DVG de Nicole Joulia (exclue du PS), dirigée de fait par François Bernardini (inéligible), a remporté, hier, avec 44,85 % des suffrages et 263 voix d'avance, les élections municipales d'Istres (Bouches-du-Rhône). Le maire sortant, Michel Caillat (PS), a recueilli 43,37 %. L'UMP Alain Aragneau totalise 11,78 %. La participation s'élève à 66 %.
Position de force. L'élection avait été provoquée par la démission de Caillat, qui espérait couper l'herbe sous les pieds de Bernardini. C'est raté. A nouveau éligible pour les prochaines municipales, en 2008, il attaquera le scrutin en position de force. De quoi faire trembler Jean-Noël Guerini, patron du PS dans les Bouches-du-Rhône, qui redoute le retour de celui auquel il a succédé.
Mais les Istréens n'en veulent pas à Bernardini, ex-patron départemental du PS entre 1990 et 1999, de toutes ses casseroles. En juin 2001, il avait été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis, 60 000 euros d'amende, et cinq ans d'inéligibilité pour abus de confiance au préjudice d'associations para municipales : elles avaient payé à son profit «des dépenses qui n'avaient d'autre but que de favoriser ses intérêts personnels et notamment sa carrière politique», avait affirmé la cour d'appel.
Bernardini était déjà condamné quand il a été élu maire, en mars 2001. En 2002, il a laissé la place à Caillat, son premier adjoint, pour cause d'inéligibilité. Mais cinq an