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Libération

Candidature unique : la gauche de la gauche pas très adroite

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publié le 11 décembre 2006 à 0h27

La gauche de la gauche est-elle en train de rater un rendez-vous historique ? Alors que la gauche réformiste et de gouvernement se trouve maintenant en état de marche avec Ségolène Royal à sa tête, la gauche radicale, elle, est restée en rade ce week-end. Certes, l'explosion du rassemblement antilibéral ne s'est pas produite, mais son lent délitement se profile.

Les quelque 1 500 délégués des 500 collectifs locaux réunis à l'Ile-Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, n'ont pas réussi à choisir leur candidat(e) à la présidentielle. «Dans nos meetings, c'est le délire, on est d'accord sur nos 125 propositions, il faudrait être cinglés pour caner sur le nom à mettre sur le bulletin. Soit on gagne tous, soit on perd tous», avait prévenu d'emblée Clémentine Autain, adjointe (apparentée PCF) à la mairie de Paris et candidate à la candidature. Résultat : après deux jours et une nuit de débats houleux, «la gauche de transformation sociale» a seulement gagné une chose: écarter Marie-George Buffet. Pour l'instant.

Apparatchiks. Face à l'hostilité de la salle, la direction du PCF a certes renoncé à commettre un «hold-up» qui aurait sonné le glas du rassemblement en proclamant, dès ce week-end, sa secrétaire nationale «candidate des collectifs antilibéraux». Mais elle n'y a pas renoncé. Pour contourner le veto posé sur sa candidature, Buffet a proposé ­ sans pouvoir l'imposer ­ d'être relégitimée par la «base» en faisant voter «dans la semaine» les 16 500 m