Les «Villiers président», lancés par les 200 membres du conseil national du Mouvement pour la France (MPF), ne le retiennent pas. Philippe de Villiers vient d'être investi «solennellement et officiellement candidat» à l'élection présidentielle par les cadres de son parti, réunis samedi à la Maison de la chimie, à Paris. Mais à peine son discours d'investiture prononcé, le prétendant à l'Elysée s'éclipse. Visiblement, Villiers n'a pas la pêche. «Il est très éprouvé par l'affaire entre ses deux fils», confie un des membres de son entourage, en référence à l'accusation de viol d'un de ses fils contre un de ses frères.
Guillaume Peltier, le secrétaire général du MPF et son directeur de campagne, ne loupe pourtant pas une occasion de regonfler son champion. «Entre Ségolène Royal, Barbie au pays des soviets, et le petit Nicolas en Amérique, c'est toi qui vas créer la surprise», pronostique le numéro 2 du MPF.
Toujours encalminé entre 2 et 4 % dans les sondages, toujours à la peine pour recueillir les 500 signatures nécessaires à sa candidature (il en aurait 350 actuellement), Philippe de Villiers a, samedi, modifié son discours pour essayer de faire décoller sa campagne.
Le président du MPF se présente aujourd'hui comme «le seul candidat à 100 % antisocialiste». Pour «offrir la victoire au patriotisme et au peuple souverain», comme le dit Peltier, le président du conseil général de Vendée tape à bras raccourcis sur la candidate socialiste, et