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Libération

Sarkozy rêve de mettre l'immigration en portefeuille

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publié le 12 décembre 2006 à 0h28

Jean-Marie Le Pen cartonne dans les sondages et Nicolas Sarkozy promet de nommer un «ministre de l'Immigration» s'il est élu président de la République. Ceci n'ayant bien sûr rien à voir avec cela. Ce projet était contenu dans le programme législatif de l'UMP mais n'avait jamais été porté par le candidat lui-même. Hasard du calendrier ou non, c'est au moment où le leader du Front national est au plus haut (17 % d'intentions de vote dans certaines études d'opinion) et au lendemain du ralliement de l'ancien ministre de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement à Ségolène Royal que le numéro 2 du gouvernement a choisi de lancer sa proposition.

Nicolas Sarkozy n'a jamais caché qu'il se fixait pour mission d'aller chercher les électeurs passés au FN. Selon lui, c'est parce que la droite n'a pas osé assez s'affirmer sur des thématiques comme celles de l'insécurité et de l'immigration qu'elle s'est coupée d'une partie de ses électeurs. Une analyse que ne partage pas Dominique de Villepin. Hier matin, sur France Inter, avant même que le ministre de l'Intérieur ne s'exprime sur l'immigration, il a expliqué que «personne ne détient la baguette magique» pour faire baisser le vote en faveur du parti d'extrême droite. «C'est par des réponses concrètes qu'on peut essayer d'avancer, par une pédagogie et pas par une surenchère», a-t-il insisté.

«Discours complet». L'entourage de Sarkozy réfute toute utilisation politique de l'immigration. Selon un de ses conseillers, la créati