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Cécile Duflot, une inconnue à la tête des Verts

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De nombreux militants voient dans cette élection le signe d'une stabilité retrouvée.
publié le 18 décembre 2006 à 0h32
(mis à jour le 18 décembre 2006 à 0h32)

Les Verts changent, encore, de direction. C'est une manie : tous les deux ans, le plus instable des partis se choisit un nouveau chef. L'élue du week-end s'appelle Cécile Duflot. Elle est jeune (31 ans), sympathique et photogénique. Et, comme ses prédécesseurs, totalement inconnue hors du cercle militant. Elle remplace Yann Wehrling, successeur de Gilles Lemaire ; deux anonymes, élus respectivement en 2002 et en 2004. Adepte des actions de terrain, elle campera ce soir aux côtés des SDF dans le Xe arrondissement de Paris (lire page 15).

Ses supporteurs assurent que, avec elle, les Verts ont déniché un leader capable de se faire entendre. Elle a été élue par plus de 60 % de 111 délégués réunis samedi à Paris en conseil national interrégional (Cnir). Un résultat acquis dès le premier tour de scrutin, au grand soulagement de nombreux militants qui y voient l'expression d'une stabilité retrouvée. «Le parti a montré qu'il voulait passer vite au travail», s'est réjouie la candidate des Verts à la présidentielle, Dominique Voynet, qui se demande comment survivre au hold-up de Nicolas Hulot sur la thématique écolo.

Contradictions. Ce week-end, dans les couloirs du Cnir, les sceptiques regrettaient que le parti ait, une fois de plus, tenté de satisfaire les exigences contradictoires de ses divers courants en plaçant à son sommet «quelqu'un qui ne fait d'ombre à personne». Pour Patrick Farbiaz, pilier de l'aile gauche, Cécile Duflot fera peut-être la démonstration de <