Noir, c'est noir. L'exil de Johnny Hallyday en Suisse n'en finit pas de plomber la campagne de Nicolas Sarkozy. Jacques Chirac lui-même a «regretté», vendredi, «le comportement du citoyen» Hallyday, et Dominique de Villepin n'a pas manqué d'enfoncer le clou : «L'idée de quitter la France pour avoir à payer moins d'impôts n'est pas justifiée par la situation fiscale de notre pays», a-t-il jugé sur TF1. Nicolas Sarkozy se retrouve bien seul à trouver des circonstances atténuantes à son ami. Il peut tout de même compter sur la patronne du Medef, Laurence Parisot, qui s'est inquiétée, ce week-end, que «tous [les] jeunes talents qui sortent des écoles de commerce» soient contraints de«partir à l'étranger pour faire une carrière». «Un pays où tant de nos artistes, de nos créateurs, de nos chercheurs, où tant de gens se disent qu'il faut partir, c'est bien qu'il y a un problème», l'a appuyée Sarkozy. D'ordinaire, le ministre de l'Intérieur se montre moins indulgent avec les évasions qui ne sont pas fiscales...
Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a sauté, lui, sur l'occasion pour se faire grinçant. Si Johnny «a profité de cette période préélectorale pour aller s'abriter fiscalement en Suisse. Ça prouve une très belle confiance à l'égard du candidat de son choix», a-t-il ironisé hier sur Radio J. Ségolène Royal a jugé de son côté, samedi, que la décision du chanteur «n'est pas un exemple à suivre», ajoutant : «J'espère qu