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Libération

Silence prudent des politiques autour de l'audition de Villepin

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Le Premier ministre est entendu aujourd'hui comme témoin par la justice.
publié le 21 décembre 2006 à 0h35

Avec «sérénité» et «sérieux». C'est ainsi que Dominique de Villepin s'est préparé à son audition d'aujourd'hui par les juges en charge de l'affaire Clearstream. Le Premier ministre a déjà franchi une étape importante en étant convoqué en tant que simple témoin, alors que des accusations lourdes étaient proférées contre lui. Mais il ne sortira pas forcément indemne de sa confrontation avec les juges (lire ci-dessous). D'où la grande prudence qui règne à Matignon et au sein de la droite en général.

«On n'en parle pas.» La ligne de défense du chef du gouvernement reste la même depuis le début. Il continue à soutenir qu'il a agi dans le cadre de ses fonctions et n'a pas cherché à nuire à Nicolas Sarkozy. «Il est content d'être entendu car il a été lui-même victime de calomnies et de mensonges dans cette affaire», martèle son entourage. Son audition ne suscitait hier aucun commentaire dans les rangs des parlementaires UMP. Le sujet n'a même pas été abordé lors des réunions des diverses instances du groupe des députés. Comme si sarkozystes et villepinistes étaient tous soulagés de voir se tourner une page qui n'a pas grandi leur camp. «On n'en parle pas, la justice suit son cours, se contente d'observer la sarkozyste Nadine Morano. La seule chose que je retiens, c'est que Nicolas Sarkozy s'est retrouvé injustement mis en cause et qu'il a le droit de demander justice.»«Beaucoup de gens y pensent mais personne n'en discute, nuance le villepin