Des promesses, mais pas trop ! Ségolène Royal a refusé, vendredi à Poitiers, de s'engager fermement sur la réduction du nombre des SDF si elle est élue à l'Elysée. Elle se démarque ainsi de Nicolas Sarkozy, et de Lionel Jospin, qui, candidat en 2002, promettait qu'en 2007, il n'y aurait plus un seul SDF. «Je me garderai de faire ce type d'annonce. Le changement politique qu'attendent les Français, c'est de dire les choses quand elles sont faites», a assuré la candidate, en marge d'un déjeuner avec des associations caritatives de la Vienne.
Scepticisme. Lundi à Charleville-Mézières (Ardennes), dans son discours «à la France qui souffre», Nicolas Sarkozy avait affirmé vouloir que «d'ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur un trottoir et d'y mourir de froid».«Ces propos n'ont aucun sens !» réagit Julien Dray, porte-parole de Ségolène Royal. «C'est démagogique et on est bien placé pour le savoir, puisqu'on a fait la même promesse en 2002, avec le succès que l'on sait», ajoute-t-il. «Ségolène Royal est dans la politique de la preuve, indique François Rebsamen, directeur de campagne de la candidate. Les annonces de Sarkozy décrédibilisent la politique.»
Dès mardi, le centriste François Bayrou exprimait lui aussi son scepticisme à propos de l'annonce de Nicolas Sarkozy : «Le ministre de l'Intérieur est responsable de la rue, et je n'ai pas vu, depuis cinq ans, que des choses aient été faites.» Pour le préside