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Libération

Villepin auditionné mais Villepin libéré

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Dans sa déposition, il a dénoncé «l'instrumentalisation politique» du dossier.
publié le 23 décembre 2006 à 0h37

Deux heures de sommeil et en pleine forme ! Trop fort ce Dominique de Villepin. Rentré vendredi à 3 heures 30 du bureau des juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, après une audition de dix-sept heures dans l'affaire Clearstream, le Premier ministre a trouvé le temps de faire le point pendant une heure encore avec son directeur de cabinet. Il s'est ensuite levé à 6 h 30 pour préparer un petit déjeuner avec le gouvernement. Une rencontre «pour terminer l'année de façon amicale», selon un de ses proches. Le moyen surtout de montrer qu'il va «très bien», ainsi que l'a commenté François Baroin (Outre-Mer) à la sortie, et que l'affaire Clearstream serait derrière lui.

Report. Selon l'Est républicain, qui publie samedi matin (sur quatre pages) l'intégralité de la déposition marathon du Premier ministre, les juges d'instruction lui avaient proposé, jeudi soir, de reporter la suite à plus tard, mais Villepin a préféré poursuivre jusqu'au bout de la nuit... Sur son site Internet, le Monde, soucieux de lui griller la politesse, livre quelques extraits de la déposition, où il est question de «l'instrumentalisation politique et médiatique» de l'affaire Clearstream, «ce qui a modifié en profondeur la perception que l'on pouvait avoir du rôle de certains acteurs, en particulier du mien». Dominique de Villepin tient surtout à démentir tout complot ourdi contre Nicolas Sarkozy. A propos de la réunion du 9 janvier 2004, dans son bureau du Quai d'Orsay