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Libération

La Polynésie se cherche pour élire un Président

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Les deux candidats, Temaru et Tong Sang, s'affrontent sur fond d'alliance de circonstances et de clientélisme.
publié le 25 décembre 2006 à 0h38

Papeete correspondance

Tahiti va-t-il connaître enfin un peu de stabilité ? Demain se tient à l'Assemblée de la Polynésie la quatrième élection du président de l'archipel en moins de trois ans. Deux candidats en lice : le président sortant, Oscar Temaru, et le maire de Bora Bora, Gaston Tong Sang.

Après plusieurs mois d'agitation politique et sociale, le gouvernement indépendantiste de Temaru a fini par chuter le 13 décembre en raison d'une alliance de circonstance passée entre le Tahoeraa Huiraatira, le parti du sénateur (UMP) Gaston Flosse, des petits partis autonomistes et deux élus des archipels éloignés de Tahiti, surnommés les «îliens», qui siégeaient jusqu'ici dans les rangs de la majorité. Cette «plateforme autonomiste» reproche à l'équipe Temaru d'avoir mené une politique économique floue et clientéliste, d'être à l'origine de la détérioration des relations avec l'Etat, principal bailleur de fonds de ce pays d'outre-mer (plus d'un milliard d'euros de transferts financiers par an) et de vouloir mener le pays à l'indépendance.

Retoqué. L'objectif de Temaru : se maintenir au pouvoir jusqu'à l'arrivée d'un nouveau président de la République. Socialiste, de préférence. Après avoir signé une convention de partenariat avec le PS en mai 2004, il a apporté son soutien à Ségolène Royal en avril. En retour, il espère pouvoir lui faire signer les «Accords de Tahiti Nui», un document que l'actuel ministre de l'Outre-mer, François Baroin, a retoqué, et qui redéfinit les rapp