La Chine est-elle devenue un point de passage obligatoire pour les candidats à la présidentielle ? Il suffisait autrefois de se montrer à Washington, Berlin, et assurément en Israël, pour se donner une stature internationale. Certains avaient déjà fait le détour par Pékin, comme François Mitterrand, à la veille de la présidentielle de 1981, ou comme Jacques Chirac, en tant que maire de Paris, mais plus par tropisme personnel que par enjeu politique. Aujourd'hui, le poids de la Chine est tel économiquement avec les conséquences pour la France, mais aussi politiquement , qu'un déplacement dans l'empire du Milieu fait partie des must, tant pour Nicolas Sarkozy que pour Ségolène Royal.
Délocalisations. Pour son second voyage à l'étranger en tant que candidate, la socialiste a ainsi choisi la Chine, annonce surprise qui remplace le déplacement prévu, repoussé sine die, aux Etats-Unis, le pays d'Hillary Clinton. Elle s'envolera pour Pékin le 8 janvier, répondant finalement à une invitation du gouvernement chinois lancée dès son investiture comme candidate du PS. Un voyage dont le programme n'est toujours pas finalisé, mais qui sera un nouveau test de crédibilité pour la candidate, novice sur ce terrain, attendue au tournant sur les droits de l'homme, le Tibet, Taiwan, ou les délocalisations, ou encore sur le type de relations qu'elle instaurerait avec une grande puissance devenue incontournable, mais totalitaire.
La Chine figure également, même si c'est plus discrètement,