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Libération
Interview

L'antilibéralisme est-il soluble dans le socialisme ?

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Malgré leurs divisions sur la présidentielle, les collectifs antilibéraux laissent 125 propositions au coeur de la campagne. «Libération» en a soumis cinq au Parti socialiste.
publié le 29 décembre 2006 à 0h40

Fin d'année en forme de gueule de bois pour les collectifs antilibéraux. L'éclatement du front commun né à la gauche de la gauche après le non au référendum sur le traité de Constitution européenne laisse le champ libre à Marie-George Buffet, secrétaire générale du PCF, qui a décidé de se lancer seule dans la bataille présidentielle.Que restera-t-il de cette dynamique dynamitée? Les 125 propositions du «projet de programme», sorte «de patrimoine commun précieux pour ouvrir demain une nouvelle perspective à gauche,ne peuvent être bradées», assure désormais le collectif national.

De nombreuses thématiques n'ont finalement pas été développées, faute de consensus (comme l'agriculture) ou demeurent inabouties (comme les passages relatifs à la mondialisation, au développement ou aux logiciels libres). Reste néanmoins ce que le syndicaliste Christophe Aguiton appelle «une boîte à outils», dans laquelle «tous les collectifs peuvent piocher». A commencer par un socle d'idées économiques.

Libération a donc décidé d'en évoquer cinq. Et, faute de dialogue possible entre le PCF et les collectifs antilibéraux, de les soumettre à deux économistes du Parti socialiste : Jacques Généreux, conseiller de Laurent Fabius, et Eric Besson, député de la Drôme et secrétaire national à l'économie et à la fiscalité. Yves Salesse, président de la Fondation Copernic et ex-candidat à la candidature antilibérale, l'une des chevilles ouvrières des 125 propositions, répond d