Le message est martelé par l'Elysée : «Le chef de l'Etat n'est pas dans une logique d'évoquer son bilan.» Il faut dire qu'en la matière, le Président n'a pas vraiment de quoi pavoiser. Jacques Chirac, qui prononcera dimanche soir ses (probables) derniers voeux aux Français, a au contraire l'intention de «s'inscrire dans le débat présidentiel qui s'ouvre et de fixer les grands enjeux» qui attendent le pays, selon son entourage. Pas question non plus de jouer sur la fibre émotionnelle, la larme à l'oeil à la François Mitterrand en fin de mandat : «Le Président a une certaine pudeur.» Alors que Nicolas Sarkozy est déjà en piste pour 2007 (il sera d'ailleurs en déplacement dimanche à Orléans et Marseille, histoire d'occuper le terrain avant l'intervention présidentielle), Jacques Chirac veut montrer, comme son Premier ministre Dominique de Villepin, qu'il travaillera jusqu'au bout. Pour se garder une marge de manoeuvre, le chef de l'Etat a d'ailleurs prévenu qu'il ne dirait qu'au «premier trimestre 2007» s'il se représente.
En attendant, il n'entend pas se priver de délivrer ses messages et sa vision du monde. Dimanche, lors de ses voeux télévisés, il «indiquera les défis auxquels la France est confrontée pour les années qui viennent». Celui à qui il est reproché d'avoir surtout été un bon Président à l'extérieur de son pays compte expliquer combien la donne internationale pèse sur les problèmes très quotidiens des Français, qu'il s'agisse d'imm